Poésies

La geste du Chevalier Triste

Alors que le chevalier était en chemin
Son bouclier au dos et son épée en main
La rumeur se répandit dans chaque duché:
Il partait pour se repentir de ses péchés.

Son crime était grave: il n'avait plus d'amour
Pour le royaume ou il avait vu le jour
Les chansons des bardes royaux l’indifféraient
Il rêvassait lorsque les autres festoyaient.

Son seigneur l'envoya après une quête
D'un Dragon, il devait ramener la tête
En chemin, il devrait interroger son cœur
A la recherche de la cause de son malheur

Le roi espérait en être débarrassé
Lorsque le puissant dragon l'aurait terrassé
Pire que l'exil, il souhaitait la mort du preux
Qui commit l’affront de se montrer malheureux

Dans le château du roi aux milles merveilles,
Là ou les musiques n'ont pas leurs pareilles.
Le chevalier du donc quitter le beau palais
Avec son seul cheval: pas le moindre valet.

Il galopa pendant quatre jour et trois nuits.
En laissant son pays natal derrière lui.
Il combattis maintes fripouilles et brigands
Alla même jusqu'à terrasser un géant.

Mais de son Dragon, il ne vit point de traces
Des déserts brûlants aux montagnes de glace
Des forêts sombres aux cavernes profondes
Même du lointain océan il sentit l'onde.

Il galopa ainsi une année entière
Mais de son cœur, il ne perçait les mystères.
Il finit par trouver le grand Ver: le Dragon
Sur un pays étendant sa domination.

Le chevalier affronta le Cracheur de Feu
Mais, de mêmes forces, nul ne vainquit entre eux
Le Dragon lui proposa alors un marché
Qui devrait tenir lieu de combat acharné.

Les adversaires se défieraient aux énigmes
Lancées par le chevalier et le grand Stigme
Le plus sage des deux aurait la vie sauve
Le perdant serait scellé dans une alcôve.

Le défi à l'enjeu fatal dura longtemps
Le chevalier dit au Dragon, l’interrogeant:
On achète mon second avec mon premier
Pour le voir à la fin mangé par mon entier.

Le Dragon s'avoua vaincu par la question
Le chevalier procéda à l'exécution.
Dans une alcôve le cœur du Ver fut scellé
Et son cou par le preux chevalier fut tranché.

Le chevalier rentra alors en son pays,
Dans le palais de son monarque il fut conduit.
Le roi lui donna des terres, le nomma baron
Les ménestrels en firent histoires et chansons.

Mais le baron avait toujours le cœur triste
Bien que considéré meilleur épéiste
Il se moquait bien des chansons sur son histoire
Et se moquait qu'on lui offre des vins à boire.

Alors qu'il se promenait dans le village
Il vit une belle qui était de passage.
Son cœur impressionné manqua un battement
Il se mit aussitôt à l'aimer ardemment.

A force de lui offrir mots doux et cadeaux
Il obtint qu'ils prennent un repas dans son château.
Il fut délicieux, comme la conversation
La belle attirait toute son attention.

Au cours de trois mois, le baron la courtisa
Et une flamme dans son cœur triste s'attisa
Il comprit alors qu'elle était son remède
Et qu'il deviendrait heureux grâce à son aide.

Il la demanda en mariage en été
La toute belle à joyeusement accepté
Ils eurent des enfants braves, forts et nombreux
Maintenant, le courageux baron est heureux.